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Les aurores boréales

par Guillaume Blanc
publié le
21 déc. 2023
112 lecteurs

Elles drapent nos imaginaires, on s’émerveille devant ces images de ciels immenses animés de mystérieuses danses ondoyantes et colorées. Contempler un tel spectacle de ses propres yeux reste un privilège d’habitant des contrées polaires ou de voyageur des hautes latitudes. Je n’ai mis les pieds qu’une fois dans le Grand Nord, au printemps, je n’ai pas le souvenir d’en avoir vu, la nuit se faisait déjà jour et c’était une époque de minimum d’activité solaire.
Qu’est-ce donc ? D’où viennent ces formes et ces couleurs ? Pourquoi les voit-on seulement à proximité des pôles, nord et sud ? Nous allons tenter d'éclaircir tout cela.

Par Guillaume Blanc

En majesté. Le mont Tjahkelij depuis le lac Laitaure, parc national de Sarek.
Photo : Guillaume Hermant (guillaume-hermant.piwigo.com)
En majesté. Le mont Tjahkelij depuis le lac Laitaure, parc national de Sarek.
Photo : Guillaume Hermant (guillaume-hermant.piwigo.com)

D'où vient leur nom ?

L’aurore désigne le moment, entre l’aube et le lever du soleil quand la nuit fait place à la clarté, l’encre au jaune doré. Étymologiquement, aurore vient du latin aurora ou ab auro signifiant « de l’or ». Les astronomes européens de la Renaissance ont observé des lueurs rougeâtres durant la nuit, donc bien avant l’aube, au nord et non à l’est. La similitude des teintes entre les deux phénomènes a provoqué un glissement sémantique, la lueur nocturne au nord est devenue aurore boréale. Puis aussi australe, pour les lumières colorées observées vers le pôle Sud. Et finalement aurores polaires.

Comment se présentent-elles ?

Les aurores polaires sont des sortes de draperies colorées (surtout vertes, mais également rouges, violettes ou bleues) dans le ciel nocturne à des hautes latitudes, dans l’hémisphère nord et dans l’hémisphère sud. Ces figures, qui semblent irréelles, bougent lentement, comme des algues ondulant dans un cours d’eau très calme. Elles peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures ; elles sont particulièrement intenses lors des maximums d’activité solaire (voir ci-dessous). Elles sont observables dans une couronne autour de chaque pôle, typiquement entre 65° et 75° de latitude, qui constitue l’ovale auroral. Parfois à des latitudes plus basses, comme le nord de la France. Il doit faire nuit, car la lumière est ténue mais aussi parce que c’est côté nuit qu’elles sont le plus intense, c’est donc pendant l’hiver boréal que l’on peut les voir au nord, et pendant l’hiver austral au sud. Le phénomène est intimement lié au Soleil.

... et la suite ?