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V'Asie à Vélo

(réalisé)
V’Asie à vélo
 
Voyager au bout du monde, on en rêvait depuis longtemps, mais c’était peu conciliable avec notre volonté de ne plus prendre l’avion. Quand on s’est mis à faire de petites vacances à vélo, on a découvert combien c’était simple et plaisant, et aidés par la lecture assidue de Carnet d’Aventure, notre envie s’est concrétisée !
Nous enfourcherons donc Bucéphale et Éclair, nos fidèles destriers à pédales, le 29 août, pour un périple autour de l’Eurasie qui devrait durer 15 mois, sans carbone, sauf un bout de transsibérien pour éviter les grands froids. 
Notre intention : parcourir notre planète le plus simplement possible en évitant les impacts négatifs que peut engendrer le voyage. Malgré sa simplicité, notre voyage se veut joyeux et bon vivant : nous essaierons d’enrichir notre carnet de recettes de bivouac avec de petits plats « gastronomiques » au réchaud (pourquoi pas agrémentés de plantes sauvages), et d’ajouter à notre cahier de chants préférés ceux des personnes que nous rencontrerons.
 
Anabelle et Loris

Encore plus de détails sur https://vasieavelo.worpdress.com . Des photos, des poemes, des videos, des recettes et des astuces ! Venez donc faire un tour ;)
vélo de randonnée
Quand : 29/08/16
Durée : 550 jours
Distance globale : 18886km
Dénivelées : +173729m / -170297m
Alti min/max : 0m/4753m
Carnet publié par vasieavelo le 18 août 2016
modifié le 30 mars 2018
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Avant de partir (mise à jour : 23 août 2020)

J – 32 : où en sommes-nous ?

Publié le 28 juillet 2016par vasieavelo

Nous décollons dans 32 jours, c’est officiel (bien qu’à vélo, aucun billet ne nous force à partir à une heure précise). En effet, plusieurs personnes se sont portées volontaires pour faire une ou deux étapes avec nous juste après notre fête de départ !
Merci à elles !
État des lieux des préparatifs aujourd’hui :

  • On est pas du tout prêt… Mais on y arrivera !
  • Le vélo de Loris est presque fini (il ne reste plus que la béquille, la roue avant à changer et les feux à installer).
  • Celui d’Anabelle est en morceaux…
  • Nous avons fait une grosse commande de matériel hier, il en reste 2, avec notamment les duvets…
  • Nous nous sommes décidés sur l’itinéraire de départ : nous passerons par les Alpes. Nous hésitions entre le Nord et les Alpes, nous avions des amis, famille sur les 2 itinéraires, mais nous avons finalement décidé de nous frotter à la montagne dès le début, et de profiter d’elle au mois de septembre, alors que les températures seront encore clémentes.
  • Nous avons bien avancé du côté administratif (assurances, changements d’adresse…), mais c’est looooong, ils mettent des plombes à nous répondre (quand il ne faut pas les relancer). Pfffiou !
  • Nous sommes inscrits sur Ariane, le site gouvernemental pour les français à l’étranger.
  • Non, nous ne délaissons pas le blog, un article sur les montures arrivera prochainement !

 



1-Les bagages : ça y est, ils sont prêts 1!
Publié le 25 août 2016par vasieavelo
Voici un article très attendu : en effet, à chaque fois qu’on explique notre projet de voyage, une question récurrente est : « Mais comment allez-vous faire pour transporter tout ce dont vous avez besoin pour 1 an ??? ».
Le première des réponses, c’est qu’évidemment, on optimise. Tous nos bagages doivent tenir dans nos 8 sacoches (plus 2 sacs) ! Donc, premièrement, on réduit un maximum les vêtements. Pas question de faire de l’esthétique : on privilégie le pratique, l’utile, le séchage rapide, les vêtements qui ne sentent pas (trop) mauvais quand on transpire dedans.
Matériel de bivouac
Couchage
Pour ce qui est du matériel de bivouac, on emporte une tente relativement légère et pratique, car elle comporte 2 absides et est assez haute (MSR Hubba hubba). Ainsi, on ne s’y sent pas à l’étroit. On s’est même offert le luxe d’acheter une avancée supplémentaire, pour agrandir notre maison en cas de mauvais temps. Nos matelas et sacs de couchage sont spécialement prévus pour les grands froids : les matelas sont gonflables et isolés avec des plumes de canards; les sacs de couchages sont en plume d’oie et devraient nous permettre de dormir par -5/-10°C sans souci.

le duvet rangé non compressé

le duvet déplié

Le duvet compressé… Impressionnant non ?

En plus, on a acheté des sous-sacs de couchage à utiliser soit seuls dans les pays chauds, soit en plus des duvets quand il fait très froid. Ils sont annoncés pour augmenter la température de confort de 8° – nous comptons sur 4° car on connait les loustics du marketing ! On ajoute à cela une couverture de survie épaisse à mettre sous la tente (pour la chaleur, et en plus, cela protège la bâche du sol de la tente) et un oreiller pour Loris.  Le confort de la nuit, il y tient !
Popote
Pour cuisiner, nous avons également 2 réchauds… Alors oui on entend déjà les septiques crier: « Hein ! QUOI ! Deux réchauds, c’est beaucoup trop, ça va être vachement lourd, pour rien ». Et bien pas du tout ! Car quand on aime cuisiner, on le fait bien, même en bivouac et deux nos deux réchauds sont:
  • un réchaud à bois biolite, qui génère du courant grâce à un thermocouple, permettant ainsi d’alimenter un ventilateur pour optimiser la combustion, et de fournir un peu d’électricité pour recharger une batterie de téléphone portable. (Nous reviendrons probablement sur celui-ci dans d’autres articles, pour vous prouver que la cuisine en bivouac, c’est possible  ).
  • un réchaud à gaz en cas de pluie ou d’impossibilité de faire fonctionner le biolite (ex: 0 combustible sur toute une journée de vélo).

Pour faire la vaisselle et la lessive, nous avons une bassine pliante de 10 litres. En vaisselle, on emporte une gamelle, une bouilloire, des couverts, 2 écocups qui serviront de tasse, de verre, de bol…, 2 boites en plastiques pour les restes de repas. Une grande poche à eau de 10L avec filtre vient compléter ce bel ensemble. Enfin, on ne cuisine pas sans aliments, et les gourmands que nous sommes (vous l’aurez déjà remarqué) emportons donc dans nos sacoches pas mal de condiments (épices, huiles, vinaigres) ainsi que du thé et du chocolat pour égayer les repas ! (Le reste des aliments sera acheté au fur et à mesure, mais nous garderons toujours une réserve de riz ou céréales au cas où nous ne trouverions pas de magasin pendant quelques temps.) 
Trousse de toilette / trousse à pharmacie
Voir l’article qui y est consacré ici !
Vêtements
Comme dit plus haut, nous emportons à la fois des vêtements chauds et le moins encombrants possible, qui pourront servir partout et peut-être même avoir plusieurs fonctions. Voici la liste des vêtements de chacun :

AnabelleLoris
4 culottes

3 paires de chaussettes chaudes – 2 paires de chaussettes d’été
2 soutien-gorges
1 maillot de bain
1 serviette en microfibres
1 serviette éponge
2 gants de toilette
sac de linge sale
4 caleçons

3 paires de chaussettes chaudes – 2 paires de chaussettes d’été
1 maillot de bain
1 serviette en microfibres
2 gants de toilette
sac de linge sale
3 T-shirts (2 coton / 1 merino)

1 T-shirt manches longues (merino)
1 veste (merino)
1 pull polaire
2 shorts (dont un spécial vélo)
1 cycliste long et chaud
1 collant en laine de merino
1 pantalon léger
1 pantalon de pluie (étanche)
1 doudoune
1 veste étanche
1 veste coupe-vent chaude
3 T-shirts (2 coton / 1 merino)

1 T-shirt manches longues (merino)
1 veste (merino)
1 pull polaire
1 cycliste
1 collant en laine de merino
1 short-pantalon (jambes séparables)
1 pantalon de pluie (étanche)
1 doudoune
1 veste étanche
1 veste coupe-vent
casquette

foulard
buff (tour de cou/bandeau/bonnet…)
tour de cou en polaire qui peut faire bonnet
gants en soie
gants chauds
gants imperméables
1 genouillère / 1 chevillière
sacoche ventrale
casquette

bonnet
foulard
buff (tour de cou)
tour de cou en polaire qui peut faire bonnet
gants en soie
gants chauds
gants imperméables
sacoche ventrale
1 paire de chaussures de randonnée (étanches, on l’espère)

1 paire de sandales de randonnée
1 paire de tongs
1 paire de chaussures de randonnée (étanches, on l’espère)

1 paire de sandales de randonnée
1 paire de tongs



Tout nos vêtements, en tas

Pour lutter contre le froid nous avons donc un système multi-(multi-)couches qui comprend, dans l’ordre :
  • un T-shirt manches courte mérinos
  • un sous-pull manches longues en mérinos
  • une veste en mérinos
  • une doudoune
  • un coupe-vent
  • une veste étanche

L’illustration avec un mannequin en photo (notez la crédibilité avec le short 
Tout est évidemment adaptable et on peut mettre les couches nécessaires en fonction des conditions climatiques. Un pull en polaire pourra éventuellement être rajouté entre la veste en mérinos et la doudoune en cas de froid extrême. La veste étanche n’est portée qu’en cas de pluie, car peu respirante. Par temps sec, on ne met en dernière couche que le coupe-vent qui est environ 10 fois plus respirant.
Astuce : Pour optimiser le rangement de ses vêtements, utiliser des sacs congélation. Cela évite de tout sortir à chaque fois que l’on veut changer de caleçon et cela permet de compresser un peu les vêtements.

Matériel de réparation de vélo

Nous emportons des pièces de rechange : patins de frein, chambres à air, pneu, câbles de frein, de dérailleur, maillons de chaine, rondelles, écrous, serre-flex (<– indispensables ceux-là)…
Comme outils, nous prenons quelques clés allen, une clé à cliquets avec têtes douilles de 3 à 13, très pratique pour les écrous inaccessibles, un tournevis avec différents embouts, un kit anti-crevaisons, un dérive-chaine.
Enfin, des « produits d’entretien » : graisse, huile, frein filet (!), graisse pour nos selles en cuir.

Détente
  • 2 petits carnets
  • 4 livres (que nous échangerons en route quand nous les aurons finis

  • quelques cartes routières

  • un guide d’Asie centrale

  • des petits manuels ou fiches linguistiques (russe, turc, chinois) + Gépalémo (images pour communiquer universellement (ou presque)

  • quelques feuilles de dessin

  • une petite boite de peinture

  • 4 feutres fins / 1 stylo / 1 crayon à papier

  • un jeu de cartes

  • un harmonica


Oui, c’est beaucoup, c’est lourd (« ils pèsent tout ce qu’ils emmènent et ils prennent 4 bouquins ») oui, on sait. C’est pas qu’on a peur de s’ennuyer mais on va prendre le transsibérien quand même, hein !
Autre
Les petites choses en plus, qu’on n’a pas su caser ailleurs : appareil photo, câbles divers pour recharger, adaptateur, téléphones, boitier pour se connecter à notre banque en ligne, clé USB, ficelle, cordelette, pinces à linges, sifflet, couverture de survie, lampes frontales, piles de rechange, chargeur à manivelle.

Le tout dans les sacoches :


Les vélos

Publié le 22 août 2016par vasieavelo

Choisir un vélo de randonnée
Choisir son vélo pour partir pendant plus d’un an et faire plusieurs milliers de kilomètres c’est toute une histoire! Cela nous a donc pris un certain beaucoupénormément de temps, mais nous pensons avoir maintenant des montures parfaitement appropriées pour notre voyage (ou du moins nous le pensons avant de partir, peut-être changerons-nous d’avis après notre voyage si jamais nous rencontrons des soucis  ).
Alors quels sont les caractéristiques d’un bon vélo de voyage selon nous?
  • Le plus important pour ne pas à passer son temps à bricoler : la fiabilité et la robustesse.
  • Ensuite si jamais il doit y avoir de la casse quand même, ou changement de pièces d’usures (chaines, pignons, pneus…), il est important d’avoir des pièces assez standard dans le monde entier pour pouvoir en trouver sur notre route.
  • Vient ensuite le confort! Très important car nous allons passer un certain temps sur nos petits vélos et il est important que l’on s’y sente bien pour que pédaler ne devienne pas un calvaire.
  • Enfin, en dernier, le poids et le rendement qui seront directement liés au nombre de kilomètres que nous pourrons faire.

Bien sûr, il est possible de partir avec n’importe quel vélo. Cependant faire attention à ces points nous permettra d’éviter bien des galères.
Une fois tout cela en tête, nous avons plusieurs solutions face à nous. Soit acheter un vélo tout prêt prévu pour le voyage – les moins chers de qualité étant aux alentours de 1500 euros – soit acheter chaque pièce séparément et les monter nous-mêmes. Nous avons choisi cette dernière option, tout d’abord car elle revient moins cher, mais aussi car cela nous permet de connaitre sur le bout des doigts la mécanique de nos bicyclettes. En plus, Loris avait déjà une monture de qualité – prénommée Bucéphale, fidèle destrier depuis de nombreuses années, née en 1992 – et il aurait été dur de s’en séparer. Éclair, le canasson d’Anabelle étant lui un peu fatigué il a fallut se résoudre à repartir de zéro.

Bucéphale avant modification.

 
2-Nos vélos
Le cadre
La base, pour un vélo, c’est le cadre. Pour le matériau, de gros débats existent entre l’aluminium et l’acier. Ils ont chacun leur avantages et inconvénients. L’aluminium est léger et ne rouille pas, par contre il est très rigide (et nécessite donc une fourche suspendue pour être confortable), ne se soude pas facilement (il faut faire une brasure, qui parait difficile à réaliser au fin fond du Tadjikistan). De plus il est peut-être un peu moins robuste que l’acier et peut parfois casser (même si depuis quelques années ces cadres sont très solides). L’acier, quant à lui, est très robuste, suffisamment souple pour « amortir » les vibrations, et se ressoude facilement (entendons nous bien, si un cadre à besoin d’être ressoudé, alors qu’il n’est pas passé sous un camion chinois ou un éléphant cambodgien, c’est a priori que ce n’était pas le bon cadre pour partir en voyage). Par contre, il est lourd, très lourd ! et en plus il rouille…
Nous avons choisi l’acier qui reste plus robuste et évite la fourche suspendue qui est un point potentiel de problèmes et d’entretiens (et comme on est flemmards, on ne veut pas passer nos soirées à faire de l’entretien, mais plutôt à se préparer de bons petits plats au biolite). Nous aurons donc une fourche rigide en acier pour aller avec.
Il est important de bien choisir son cadre car il détermine la position sur le vélo qui, si elle est bien adaptée, évite les douleurs récurrentes (fesses, mains, dos…) et les tendinites.
 

Bucéphale après sa cure de rajeunissement.

Roues
Les roues sont essentielles puisque ce sont elles qui vont manger la route pendant 20 000 km ! Elles déterminent l’accroche du vélo sur routes ou pistes, la stabilité, l’aspect roulant… Nous partons sur des jantes 26 pouces car c’est la dimension :
  • la plus standard dans le monde (notamment en Asie)

  • la plus petite disponible, ce qui permet une meilleure stabilité en abaissant au maximum le centre de gravité.

Les moyeux seront des Shimano Xt pour une qualité parfaite, qui devrait nous permettre de boucler notre tour sans qu’ils s’usent trop, pour un prix très raisonnable.
Pour les pneus, nous avons choisi les Marathon Mondial de la marque Schwalbe, qui sont les plus préconisés par les voyageurs au long court, pour leur bonne accroche sur tout type de routes et pistes et surtout parce qu’ils sont très résistants. Ils le sont un peu moins que les marathon plus – vraiment increvables – que nous avions jusque là, mais nous avons décidé de prendre des Mondial pour le voyage car plus légers et plus adaptés à tout type de terrain. Cependant cela reste des pneus assez lourds. Nous les avons pris assez larges (2 pouces) car c’est le point essentiel pour avoir un bon amortissement, et donc du confort. En plus, à pression égale, un pneu large est plus roulant qu’un pneu fin !
En ce qui concerne le freinage, nous avons choisi des freins sur jante, V-brake, car ce système est robuste, efficace, peu cher, et que le réglage est simple.
Selles
La selle est tout aussi essentielle. Elle doit être ultra confortable. Après différents essais, nous avons opté pour des selles en cuir Brooks qui présentent le meilleur rapport confort/poids.  Certains disent qu’elles nécessitent un rodage mais dès les premiers kilomètres, c’est un régal. Loris n’a jamais eu mal aux fesses dessus et Anabelle pas trop, voire plus du tout passés les premiers jours.

Groupe
Nous avons choisi un groupe à 3 plateaux (24 – 32 et 42 dents) et 10 pignons (11 à 36 dents), car nous savons que nous aurons fort à faire dans les cols.

Guidons
Nous avons tous les deux un guidon « papillon » qui permet de prendre plusieurs positions pour soulager les bras et le dos, et pour adapter notre posture en fonction du relief (plat, montée,…).
Nous avons aussi des poignées Ergotec qui épousent mieux la forme de la main et permettent de répartir la pression sur l’ensemble de la paume.
Porte-bagages
Pour transporter ses bagages, lors d’un voyage au long cours, on a le choix entre des sacoches et une remorque. Cette dernière permet de réduire la charge sur les roues du vélo, mais elle est peu pratique dans le train et peut être plus difficile à manœuvrer sur des chemins non goudronnés. D’ailleurs, un de nos amis (qui se reconnaitra) en a fait les frais lors de son premier voyage à vélo…
Nous avons donc choisi les sacoches : deux à l’avant et deux à l’arrière, plus un sac qui viendra se rajouter sur le porte-bagage arrière, et une petite sacoche de guidon pour Loris.
Nous avons donc monté des porte-bagages (les plus légers possibles) à l’avant et à l’arrière sur chaque vélo. Ils sont en acier pour les mêmes raisons que le cadre. La marque Tubus en réalise d’excellents qui restent assez légers. Il en existe aussi en titane, tout aussi résistants mais beaucoup plus légers, qui auraient été une bonne option si nous étions super riches  .
Accessoires
À tout cela, nous avons ajouté pas mal d’accessoires  pas forcément indispensables, mais qui apportent confort et sécurité :
  • des feux branchés sur une dynamo (qui est dans le moyeu de la roue avant, pour une perte d’énergie très faible)
  • une béquille
  • un petit rétroviseur
  • une sonnette
  • un compteur
  • un système de recharge d’appareils électriques (téléphone, appareil photo) relié lui aussi à la dynamo
  • des garde-boues
  • des porte-gourdes (3 chacun)


Eclair II, la monture d’Anabelle. Regardez cette robe magnifique !

3-Trousse de toilette et trousse à pharmacie
Publié le 18 août 2016par vasieavelo

Alors. Tout d’abord, pour faire notre trousse de toilette/trousse à pharmacie, nous avions prévu (comme pour le reste) d’être le plus minimaliste possible, pour des questions de poids et de volume. Cependant, à notre rendez-vous à la médecine du voyage, l’infirmier nous a prescris une liste de 3 pages de médicaments, dont (pour la plupart) nous n’avions jamais entendu parler. Nous n’étions pas sûrs de tout prendre, mais on s’est dit aussi qu’il serait dommage de tomber malade et de devoir au mieux rester plusieurs jours ou semaines sans avancer, au pire être rapatriés pour être soignés en France, parce qu’on avait rien sur place. Et en même temps, on a encore une fois questionné notre entourage. On nous a conseillé qui une bande non adhésive, qui des huiles essentielles, qui une crème apaisante pour les muscles,…
C’est comme ça que lors de notre passage à la pharmacie, nous voyons monter le tas de médocs sous nos yeux avec inquiétude, tandis que la pharmacienne trouve au contraire cela très limite pour 1 an…

Du coup, on s’en sort avec une trousse  de toilette bien minimaliste, comme on le voulait, mais une trousse à pharmacie vraiment énorme… Tout ça nous a couté assez cher, mais on ne dira pas qu’on souhaite en avoir pour notre argent. Au contraire, moins cela servira, mieux on se portera !

Présentation des différents « compartiments » de notre trousse :

Toilette :

Contenu : 2 brosses à dents avec brosses de rechange, dentifrice, savon, shampooing sec, rasoir, ciseaux, pince à épiler, pince tire-tiques, couple-ongles, homéoplasmine, coton tiges, coupe menstruelle, glace

Usage quotidien (crème solaire, anti-moustique) :




Plus : boules quies, crème pour les mains (en prévention des grands froids), gel d’aloé vera, pastilles de purification de l’eau, gel hydro-alcoolique.


Petits bobos 1 (blessures type écorchures) et 2 (coups, bosses, muscles raides…) :




Écorchures, brûlures…



Argile, Symphitum, baume celtique (Mal aux muscles, aux articulations) + arnigel (coups, bosses) + huiles essentielles de lavande aspic (piqûres d’insectes), de tea tree (désinfectant), de cannelle de Chine (pour les problèmes gastriques), de gaulthérie (articulations) + serum phy, collyre + aiguilles (au cas où on ait besoin de se faire injecter un traitement dans un hôpital pas très propre…) + Rescue + propolis (antisceptique puissant)


Homéopathie :




Beaucoup de ledum pal (piqûres en tout genre), d’arnica et de rhus tox (douleurs musculaires et/ou articulaires)


Médicaments « conventionnels » :




Doliprane/aspirine, des spécialisés dans les problèmes de digestion, quelques antibiotiques large spectre (angines, infections urinaires, infections de la peau), et 2 anti-palu curatifs.


Sur les anti-palu :

Après avoir longuement hésité, nous avons fait le choix de ne pas prendre de traitement préventif. En effet, nous allons être en zone infectée pendant au moins 4 mois (et on doit continuer le traitement un mois après être sorti de la zone infectée) ; il ne nous paraissait donc pas possible de prendre ces traitements forts, qui peuvent poser pas mal de complications, sur une durée si longue. L’infirmier (toujours le même) nous a tout de même prescrit de la doxycycline (un antibiotique) en nous disant qu’on pouvait le prendre 6 mois, mais que cela avait pas mal d’effets indésirables, comme une hypersensibilité au soleil et de infections urinaires… Ça fait envie quand on est à vélo dans des pays chauds ! L’alternative aurait été la malarone (que nous avons choisi d’emporter en traitement de réserve), qui coute plus cher et peut provoquer d’autres troubles, comme de la dépression – jusqu’à 1 cas sur 10 d’après la notice… Notice qui par ailleurs déconseille de prendre le médicament plus de 2 mois…

Nous allons donc être extrêmement vigilants aux moustiques (surtout ceux qui apparaissent à la tombée de la nuit), et mettre en pratique toutes les recommandations pour ne pas se faire piquer : porter des vêtements amples et couvrants imprégnés d’insecticides (mmmh!), s’asperger copieusement les parties du corps non couvertes d’anti-moustique à base de DEET (mmmmmmh !), dormir dans des moustiquaires imprégnées elles aussi d’insecticide. La journée, les moustiques ne donnent pas le palu (ce sont d’autres espèces) mais seulement la dengue ou le chikungunya (rien de trop inquiétant…), nous allons donc nous protéger de manière un poil plus soft (huiles essentielles) pour donner un peu de répit à notre corps…

Mais nous restons optimistes : tous les moustiques ne sont pas porteurs de maladies, et ce n’est pas en se faisant piquer une ou deux fois sur tout le séjour qu’on les attrapera. 

4-Les vaccins

Publié le 9 août 2016par vasieavelo
Vaste sujet, qui nous a beaucoup énormément fait réfléchir. On s’est posé des tas de questions, on a fait des recherches, lu des pages wikipédia, regardé des cartes avec les risques de maladies par pays, par région, pris rendez-vous au centre de vaccination international du Tonkin, contacté des gens, questionné notre entourage.
Résultats: nous faisons tout ce qu’il ne faut pas faire. Voyage en vélo, en zones rurales et, en prime, avec des bivouacs en pleine nature.
Après tout ça, on n’avait toujours pas envie de se faire vacciner. En effet, moins on donne d’argent à Sanofi, et moins on a d’aluminium dans le corps, mieux on se porte.
Du coup, on est allé à notre rendez-vous à la médecine du voyage assez sereins, se disant qu’on en ferait le moins possible.
Après ce rendez-vous, on n’avait plus vraiment envie de partir en Asie du Sud-Est.
Au centre du Tonkin, tout est mis en œuvre pour qu’on s’inquiète au maximum. On est accueilli dans une pièce dans laquelle une carte du monde et des épidémies est affichée au mur, tandis qu’un écran immense passe en boucle des conseils aux voyageurs type: « Pour éviter les piqûres de moustiques, habillez-vous dans des vêtements amples et clairs, vous couvrant complètement même si il fait 45°, imbibés d’insecticides et étalez-vous du poison sur tout le corps »,  « Ne sortez pas à la tombée de la nuit, surtout regardez les couchers de soleil par la fenêtre », « Ne marchez pas sans vos chaussures de randos sur une plage », « Ne vous baignez jamais en dehors de la piscine de votre hôtel »… En bref, que de bons conseils pour passer d’excellents moments  .
Lors de l’entretien avec l’infirmier (très antipathique), où tout est fait pour qu’on pense que c’est un médecin – on a rien contre les infirmiers, mais plus contre la malhonnêteté- on apprend qu’on devra se faire vacciner contre l’hépatite A, la rage, l’encéphalite japonaise, la typhoïde, et aussi mettre à jour les vaccins du calendrier vaccinal français, soit DTPcoq (!), hépatite B (!), ROR (!). Le fait que seul le DTP soit obligatoire en France ne l’effleure pas, et nous sommes qualifiés d’irresponsables de ne pas les avoir faits plus tôt (coq, hépatite B, ROR). Nous échappons seulement à la fièvre jaune (seulement présente en Amérique du sud et en Afrique) et à l’encéphalite à tiques. Cerise sur le gâteau, il est incapable de  nous donner les tarifs des vaccins… ce sera la surprise au moment de passer à la caisse !

Suite à ce rendez-vous, nous reprenons notre réflexion, re-consultons les sites internet qui indiquent les occurrences, les conséquences… de chaque maladie. Comme nous ne sommes pas encore convaincus que manger des légumes crus pourrait nous empêcher de choper la rage, nous décidons de retourner au centre et de nous faire vacciner dans un premier temps contre la rage, l’hépatite A et l’encéphalite japonaise. Pour les autres, nous verrons plus tard.
Pourquoi ces 3 vaccins ?
RAGE : les chiens (et autres animaux) errants risquent d’être bien présents tout au long de notre parcours, notamment en Asie. De plus, ces petites bêtes aiment, parait-il, s’attaquer aux cyclistes. Sachant que non vacciné, on a environ 24h pour aller se faire injecter la première dose du vaccin, qu’il faudra se faire injecter en tout 5 fois, et que les conséquences de la maladie sont… la mort (dans 100% des cas sans traitement), on s’est dit que c’était un inévitable. Bon à savoir : même vacciné, il faut à nouveau se faire inoculer 2 doses du vaccin si on est mordu, mais on a un peu plus de temps… et pas besoin d’un anti-coagulent qui, a priori, n’est pas forcément disponible partout dans le monde.
ENCÉPHALITE JAPONAISE* : cette maladie est transmise par des moustiques qui piquent de jour. Les probabilités qu’elle soit grave (paralysie due à la colonisation d’une partie du cerveau) sont de 1/250, et dans 1/4 des cas graves elle est mortelle (pour faire vite)… Un savant calcul vous permettra de définir la mortalité de la maladie ce qui est quand même flippant!
*Après, on nous a dit qu’on aurait pas forcément été obligé de la faire, parce qu’on sera dans la zone de contamination à la saison « sèche », époque où les moustiques sont moins actifs. Mais bon, comme on est pas à l’abri d’une crevaison, peut-être qu’on se décalera un peu dans la saison qui craint ; et quand même, 1/1000 (le résultat est lâché) si on se fait piquer par un moustique porteur, c’est élevé, même si on à l’intention de s’en protéger (des moustiques ET des crevaisons) !
HÉPATITE A : A priori pas mortelle, mais les conséquences peuvent être handicapantes (foie et appareil digestif abimés…) voire graves. Surtout, on s’est dit que si on la choppait et qu’on devait être rapatriés pour se soigner, on serait dégoutés.
Après avoir fait ces 3 premiers vaccins, on a rencontré des voyageurs qui avaient fait à peu près le même tour que ce qu’on veut faire. Du coup, on leur a demandé conseil, et ils nous ont dirigé vers le centre de vaccination internationale de la Croix Rousse, qui, d’après eux, ne poussait pas à se faire vacciner et pratiquait des tarifs bien en dessous de ce qu’on avait eu. Nous avions choisi le Tonkin pour la proximité mais si on avait su plus tôt qu’un service public nous proposait le même service sur Lyon, on aurait probablement commencé l’entrainement aux côtes en vélo plus tôt… Nous nous sommes un peu fait avoir comme des débutants…
Nous avons donc pris rendez-vous là-bas, et avons effectivement été rassurés. Le médecin (beaucoup moins antipathique) nous a quand même conseillé de nous faire vacciner contre la typhoïde pour les mêmes raisons que l’hépatite A. En effet, si faire du vélo avec une pause toilette 3 fois par jours est possible, 10 à 15 pauses toilettes ultra « déshydratantes » l’est beaucoup moins. Par contre il nous a dit que nous n’avions absolument pas besoin de faire l’hépatite B, étant donné que cette maladie se transmet par le sang et les relations sexuelles (comme le SIDA) et que nous n’avions pas l’intention de participer à des congrégations (au sens apicole du terme) ou de nous faire tatouer dans les zones à risques . Il nous a dit que nous pouvions emporter quelques aiguilles, dans le cas où nous aurions besoin de piqûres et que les conditions d’hygiènes ne seraient pas top, mais n’était pas inquiet. Pour la coqueluche et le ROR, il nous a confirmé que c’était loin d’être indispensable, contrairement à ce qu’on nous avait laissé croire au Tonkin. Il a juste vérifié que le DTP était à jour. Ouf.
Dernier épisode : notre copine Jess nous a fait le vaccin contre la typhoïde que nous avions acheté en pharmacie**. Merci Jess !





 


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