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Projet kayak poético-absurde "Ramène ta fraise!" Le Mans-Pornic en kayak pour une glace à la fraise.

(réalisé)
  Si j’allais jusqu’à la mer pour voir?! Et puis, le film “Comme un avion” sort en salle. Incroyable ironie, le film a des similitudes avec mon vécu personnel! Je décide de contacter la prod. pour faire de la fiction une réalité : qu’avez-vous fait du kayak du tournage? Après plusieurs mails sans succès, je les appelle... Le kayak appartient à...Podalydès lui-même. Je n’insiste pas...
Le Mans-La mer, mais dans quel but? Je regarde une carte...Tiens Pornic! Petit, j’y mangeais de succulentes glaces à la fraise. Mon but, je l’avais : Le Mans-La Fraiseraie !
Je trouve un vieux kayak et je le transforme en kayak de voyage : le “Ramène ta Fraise!”.
Je pars le 19 septembre pour 350 km sur la Sarthe et la Loire. Je fais de nombreuses rencontres : un homme qui a descendu la Tamise avec son fils. Un pionner du BASE-Jump en pleine campagne. Un éclusier-musicien qui m’a joué “Rame” d’Alain Souchon, un pêcheur préparant sa traversée de l’Atlantique,...! Des villages pittoresques, Béhuard, etc, des bivouacs sur la Loire magnifiques... Et, à l’arrivée à Pornic, le 3 octobre, une glace à la fraise bien méritée! Travaillant sur Robinson avec sa classe de 5e A, Amandine Pineau-Meiche, professeur de français au collège Costa Gavras au Mans, m’invita pour présenter mon périple. Je voulais surtout leur dire qu’il est possible de voyager à moindre coût. L’aventure commence quand on ferme  la porte de chez soi. Il faut suivre ses rêves car ils connaissent le chemin !

Adrien Boulard.


kayak de rivière / randonnée/trek
Quand : 19/09/15
Durée : 14.5 jours
Distance globale : 340km
Carnet publié par hadnb le 18 sept. 2015
modifié le 11 févr. 2016
9978 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le compte-rendu : 25,26,27 septembre 2015 (mise à jour : 11 févr. 2016)

 
Jour 7 : vendredi 25 septembre 2015.
Départ : Morannes vers 11h00.
Arrivée : Chateauneuf-sur-Sarthe à 15h40. (18h30 je pose ma tente à la sortie de Châteauneuf)
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 17,17 km.

Je n’ai jamais été aussi proche d’une boulangerie. Je pars me chercher un croissant. Dans la boutique : « Tiens, ils ont des crèmes brûlées... »
10h04. J’ai déjà mangé mon croissant et commence ma crème brûlée en regardant un pêcheur rider l’onde avec sa barque. Tiens, voilà la barge pour les travaux de la passe à poisson située en amont. Ma gourmandise est assouvie. Je pars vers une maison avec bouteilles et poche d’eau pour qu’on me les remplisse. Je fais la connaissance de Cédric Clin. Il est chaudronnier et rêve de voler en parapente. Je l’invite à faire le grand saut. Enfin, à faire un stage de formation. Ses yeux pétillent. Je bois le café qu’il m’a offert et j’abuse de ses toilettes.
11h00. Je repars.
12h13. 2,5 kilomètres plus loin environ, j’arrive à une bifurcation barrage/canal. Il y a une île. Une péniche est amarrée. Sur son flanc : « Lady Godiva, Brissarthe ». Derrière, une magnifique maison solitaire entourée par les flots. Les volets sont en bois percés de coeur, le cliché de la maison de vacances dans le Lubéron ou en Provence. Sur le mur court une vigne vierge. Le jardin est bien entretenu et descend doucement vers la rivière. Quelques rosiers, un escalier en pierre rejoint l’autre partie du jardin situé sur le côté et derrière.
12h30. Je longe l’îlot, me voici à l’écluse. Encore un pont mobile pour accéder à la maison que je viens de voir. Je retrouve Christian Lebrun, l’éclusier musicien. Je lui parle de la belle maison et de la péniche que je viens de voir. Je lui demande d’où vient le nom du bateau. Il me dit que Lady Godiva était une dame anglo-saxonne du XIe siècle. Une légende raconte qu’elle aurait traversé les rues de Coventry à cheval, entièrement nue, afin de convaincre son époux de diminuer les impôts qu’il prélevait sur ses habitants. Christian est aussi peintre. Il a peint Lady Godiva sur le bateau. Je ne l’ai pas vue car elle était située de l’autre côté et je ne pouvais pas en faire le tour.

13h30. Un petit voilier démâté accosté à une belle terrasse en bois surplombant la rivière avec fauteuils et canapés. J’arrive au niveau du village de Brissarthe. Un aviron me double sans souci.
13h43. A la sortie de Brissarthe, une aire pour les navigateurs de passage de toutes sortes. Tables en bois, abri, toilettes et douches sont mises à disposition gratuitement. Ils savent accueillir le voyageur à Brissarthe ! Dommage que je ne suis pas arrivé plus tard, cet endroit aurait fait un bivouac 5 étoiles !
13h52. 500 mètres plus loin, une grande péniche au style hollandais jaune et rouge. Son annexe est une grande barge en bois surmontée d’une belle cabane en bois aux fenêtres rondes et carrés. Je me demande si ce n’est pas un sauna ? L’annexe de l’annexe est un pédalo rouge au style année 80 avec transats. Des vélos de toutes tailles, un bout de jardin en face sur le terrain. Une famille heureuse sans nul doute.
14h04. Petite pause : une barre céréales et un petit bain de soleil.
Un beau voilier de neuf mètres me double (au moteur forcément). On se salue. Je vois le jeune à la barre hésiter à me proposer de me remorquer. Il s’éloigne.
14h28. Sur ma gauche, entre Brissarthe et Châteauneuf-sur-Sarthe, une belle demeure de vacances. Les volets sont clos. L’endroit est calme, préservé. De temps en temps, quelques hérons paresseux s’échappent doucement de l’eau et entament un grand virage vers les terres.
15h06. Je remarque par son reflet sur l’eau grand comme une pièce de 2 euros que ma rustine sur le canot tient toujours. C’est une journée vraiment agréable, chaude.
15h07. Une libellule s’invite à bord. Elle est suspendue à une élingue de mon mât, horizontale. Je n’ose pas bouger dans un premier temps pour l’observer puis voyant que ça ne la gène pas, je continue la glissade. Elle a des envies de voir du pays. Elle me tient compagnie une bonne demie heure avant de s’envoler.

15h40. J’arrive à Châteauneuf-sur-Sarthe. Des barques et un ponton sur ma droite. Je retrouve le voilier de tout à l’heure. Son propriétaire revient tout juste de courses pour son repas. Il s’appelle Yann Hervy. Il est pêcheur à la Turballe. Je dis ma curiosité de retrouver là un pêcheur avec son voilier remonter autant la Loire et la Sarthe. Il me dit qu’il vient de faire l’acquisition de ce voilier de neuf mètres (de la marque « l’écume de mer » pour 2500 euros) à Sablé-sur-Sarthe. Il l’a trouvé sur leboncoin. Il est en assez bon état et a encore sa panoplie de voiles. Il le redescend vers son port. Je lui de mande si il est au courant que la Mayenne et par conséquent la Maine est en eaux courues. Il me dit  qu’il vient juste de l’apprendre à l’écluse en amont. Il est un peu dégoûté, le vendeur ne l’a pas prévenu. Il va être obligé de laisser son bateau et de repartir en train pour revenir le chercher un mois plus tard... !
Je lui demande ce qu’il va faire avec son bateau une fois retapé. Il me dit : « la traversée de l’Atlantique » ! Un autre de mes rêves... !
Je fais un portrait de lui sur son bateau et nous passons ensemble l’écluse. La femme qui nous ouvre les portes lui confirme qu’il peut laisser son bateau sur un des pontons mais qu’il doit prévenir la capitainerie de son problème. Moi, je lui demande si elle peut jeter un coup d’oeil d’en face sur mes embarcations que je viens de poser sur la descente à bateau le temps de faire quelques courses.
16h30. Vu mon rythme journalier, j’ai peur de manquer de micro cartes SD pour filmer quelques minutes journalières. Je remonte la rue principale. Je m’arrête d’abord chez Suan-pan informatique mais il n’a pas ce type de cartes en stock. Il me parle de Super U en haut du village. J’y arrive à pied en 15-20 minutes. Je profite des toilettes du magasin pour me faire une toilette justement. Mon haut technique de kayak m’irrite par la sueur accumulée des derniers jours. Il y a du savon liquide. Je me lave le visage et le haut du corps. Ca fait du bien, surtout que j’ai pris des bons coups de soleil sur le visage !
Je prends les cartes, de la crème solaire et une brioche en tranches pour compléter le repas du midi des prochains jours. J’hésite à reprendre des pansements double-peaux. Mais humides, ils créent une pâte glissante et je dois serrer fort la pagaie pour faire le geste de pivotement. Je décide de ne pas en prendre, la corne commence à se faire sur la paume de mes mains. Ca fait déjà longtemps que j’ai laissé seul mes bateaux et je ne veux pas abuser de la surveillance de l’éclusière. Je trouve un couple de jeunes automobilistes sur le parking qui acceptent de me redescendre.
18h23. Dans mon kayak près d’une descente à bateau et de mon futur bivouac, je fais une petite photo et dans la foulée un petit montage pour l’envoyer à mon père et lui souhaiter un bon anniversaire !
19h04. Le camp est monté. Je m’installe à une table en bois à proximité. Je bois une des deux bières offertes par Ange à Sablé pendant que l’eau bout pour mon repas lyophilisé. Ce soir c’est : pâtes Sauce Carbonara (Travellunch).



Croissant et crème brûlée au p'tit dèj'.
Croissant et crème brûlée au p'tit dèj'.
La légende de Lady Godiva.
La légende de Lady Godiva.
La maison sur l'île à Brissarthe.
La maison sur l'île à Brissarthe.
Petite terrasse/canapés avec vue pour des apéros au bord de l'eau.
Petite terrasse/canapés avec vue pour des apéros au bord de l'eau.
Rétro-éclairage.
Rétro-éclairage.
Brissarthe.
Brissarthe.
Tables de camping, douches, toilettes publiques, ils savent recevoir l'itinérant fluvial à Brissarthe! Dommage qu'il ne soit que 13h45...!
Tables de camping, douches, toilettes publiques, ils savent recevoir l'itinérant fluvial à Brissarthe! Dommage qu'il ne soit que 13h45...!
La maison flottante d'une famille chanceuse!
La maison flottante d'une famille chanceuse!
Leur dépendance.
Leur dépendance.
River, sex and sun!
River, sex and sun!
Des hérons à foison mais pas facile de les photographier sans téléobjectif...! Même en arrêtant de ramer bien avant, ils s'enfuient en volant!
Des hérons à foison mais pas facile de les photographier sans téléobjectif...! Même en arrêtant de ramer bien avant, ils s'enfuient en volant!
Rustine de 15 ans d'âge...Intacte!
Rustine de 15 ans d'âge...Intacte!
Un garage dans son jus. (instagram : lemans2014,...,lemans2016)
Un garage dans son jus. (instagram : lemans2014,...,lemans2016)
Après de longue course à Chateauneuf, arrêt...300 mètres plus loin à Chateauneuf.
Après de longue course à Chateauneuf, arrêt...300 mètres plus loin à Chateauneuf.
Une libellule s'invite à bord et fait un bout de chemin avec moi.
Une libellule s'invite à bord et fait un bout de chemin avec moi.
Un marin de la Turballe, Yann Hervy, revient de Sablé pour récupérer son Ecume de mer avec lequel il traversera bientôt l'Atlantique! Je peux être second ou commis?
Il a failli me proposer de me traquer lorsqu'il m'a dépassé en amont...Mais non, je n'ai pas de spi alors tout se fera à la rame! :)
Un marin de la Turballe, Yann Hervy, revient de Sablé pour récupérer son Ecume de mer avec lequel il traversera bientôt l'Atlantique! Je peux être second ou commis?
Il a failli me proposer de me traquer lorsqu'il m'a dépassé en amont...Mais non, je n'ai pas de spi alors tout se fera à la rame! :)
Escale à Chateauneuf-sur-Sarthe.
Escale à Chateauneuf-sur-Sarthe.
Toujours aussi peu attirant mais mangeable.
Toujours aussi peu attirant mais mangeable.
La légende de Lady Godiva (Le nom de la péniche située à Brissarthe).
La légende de Lady Godiva (Le nom de la péniche située à Brissarthe).
 
Jour 8 : samedi 26 septembre 2015.
Départ : Chateauneuf-sur-Sarthe à 10h00.
Arrivée : Ecouflant à 17h50.
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 24,5 km


8h37. Je prends mon petit déjeuner à base de céréales (de la marque Real Turmat). Je pars vers 10h00.
10h40. J’arrive à Juvardeil.
10h50 à 11h20. Je fais quelques plans de coupe pour agrémenter le montage video.
11h42. J’arrive à une patte d’oie. Moulin d’Ivray à gauche, Sarthe à droite. Je demande à un groupe de jeunes en train de pêcher au bord de l’eau si je peux rejoindre la Sarthe si je pars sur la gauche. Oui, pas de souci, c’est une grande île sauvage en fait au milieu.
Le moulin d’Ivray c’est aussi un petit village. Quelques pêcheurs le long de la berge. Un père et son fils. Ce dernier est en train de se battre avec sa ligne coincée. Elle est prise dans les nénuphars. Je lui dis d’arrêter de tirer car ça va se coincer encore plus. Je m’approche et soulève le nénuphar. Je lui dis de ne surtout pas tirer. Malgré tout, je me pique à son leurre très pointu. Je me méfie des hameçons depuis mon enfance où on a dû me retirer un hameçon à vif aux urgences. Ils me remercient et me proposent de rester avec eux au cas où cela recommencerait.
Beaucoup de lentilles d’eau. Encore une belle demeure à la sortie du bourg. On selle un cheval pour partir en balade. Banlieue bourgeoise d’Angers.

13h09. Environ trois ou quatre kilomètres plus loin, j’arrive à Cheffes. Barrage et écluse. Je savais par les éclusiers en amont qu'elle serait "cercle rouge", c'est-à-dire que derrière l'écluse c'était interdit à la navigation. En l'occurrence ici car c'était le début des « eaux courues ». Je vois l’éclusière aller à sa voiture mais elle ne semble pas vouloir m’aider. Je m'approche du barrage en tenant court mon canot pneumatique pour voir s'il était « sautable » et ainsi peut-être me faire gagner 3/4 d'heures de manoeuvres par la berge. Je m'approche donc et me dit que je vais devoir passer par la berge car il y a des gros blocs de pierre partout en bas et que la différence de niveau fait que le barrage est haut à sauter.Je risquerais de faire une réception violente en bas et casser mon kayak. Mais pas le temps de dire ouf que mon canot se fait emporter par le courant...sachant que je ne peux rien faire (il est accroché par l’arrière et je n’ai pas fait de noeud débrayable), je lâche le mou que je tenais dans la main pour tenter d'amortir la descente. Et me voilà embarqué de biais dans le barrage! (partir de côté n’était pas une chance au début mais ça a permis au kayak de ne pas se retrouver coincé par sa proue et sa poupe, suspendu en l’air et plier par son propre poids !). Environ deux mètres cinquante. Réception sur les blocs de pierre. Je suis coincé dans un bouillon de flotte. J'arrive à bondir en rythme pour me dégager. L’éclusière me regarde d’un air réprobateur.
Je rejoins la rampe de mise à l'eau située un peu plus loin en contrebas. J'inspecte le dessous du kayak : déformé devant l'assise et de belles éraflures sur le devant mais pas percé! Je monte debout dans le kayak en tenant l'hiloire et pousse pour reformer le fond du kayak.
Bon, j’ai passé le barrage mais niveau esthétique, zéro.
Une discussion avec 2 cyclistes et un remplissage de bouteilles d’eau plus tard, je repars. Plus loin, quelques vaches viennent boire, elles me regardent passer.
Vers 15h00. Je me dis que je pourrais rejoindre le centre-ville d'Angers dans la soirée mais peut-être assez tard, vers 20h. Je lance des messages sur l'appli Couchsurfing pour savoir si quelqu’un pouvait m’héberger. Je voulais dormir chez l’habitant comme pendant mes voyages à vélo. On ne sait jamais si des fois une personne habitait au bord de la Maine...
Vers 16h10. J’arrive au niveau de la commune de Briollay. Après le pont, je m’arrête à une descente à bateau pour me reposer un peu et me dégourdir les jambes.
16h46. Me voilà à un grand carrefour fluvial. L’endroit est en pleine campagne. C’est très calme. Il n’y a pas beaucoup de débit ce qui me fait croire au début à la division de la Sarthe en deux bras. Je vois deux pancartes directionnelles : d’un côté le Loir et de l’autre la Sarthe. Je regarde la carte par curiosité sur mon portable. Je continue sur la Sarthe. J’appris plus tard que pendant cette journée je traversais des zones inondables et marécageuses protégées pour sa faune (réserve ornithologique) et sa flore. 600 ha en tout avec l’île Saint-Aubin au sud d’Ecouflant (pas loin, le parc Terra Botanica que je ne connais pas).
Je remarque depuis Cheffes que le débit a augmenté, j’avance plus vite.
Vers 17h00. Je réactive le réseau de mon téléphone pour vérifier si j’ai des réponses. Plusieurs personnes m’ont répondu. Anne Leroy me dit qu’elle est vraiment proche. Je lui demande son adresse pour vérifier. C’est dans le centre-ville d’Angers. Google annonce dix bonnes minutes de marche. Je lui réponds qu’avec toutes mes affaires ça serait compliqué mais qu’on pouvait se retrouver demain midi pour manger ensemble.
Je savais qu’au bord de l’eau à l’entrée d’Angers se trouvait le club d’aviron avec des pontons adaptés aux petites embarcations.

J’appelle Virginie pour qu’elle contacte le club afin de savoir si leur structure était clôturée ou en accès libre. Quitte à être à Angers, autant visiter mais pour ça je devais trouver une solution pour mes affaires.
Virginie me dit que ce n’est pas sécurisé et c’est aussi le lieu de fête du week-end. Ce n’est pas que je n’aime pas la fête mais je préfère dormir ce soir pour avoir la force de pagayer demain. Je continue en espérant trouver un endroit avant d’arriver à Angers. Car si je dois traverser la ville, je ne sais pas les difficultés que je peux rencontrer et j’aimerai la traverser de jour tranquillement demain matin.
17h50. J’arrive à un village. Je peux voir son panneau depuis la rivière : Ecouflant. Une berge accueillante et un terrain en herbe. Parfait, je m’arrête là ! Alors que ma tente est montée, une femme en voiture s’arrête. Sa petite-fille est à l’arrière. Elle s’inquiète pour moi car elle me dit que c’est une banlieue sensible d’Angers ici. Personnellement, je ne trouve pas. Ca semble quand même bien calme. Je trouve qu’elle dérive sur des propos racistes qui me chagrine fortement. Sa petite-fille à l’arrière, pourtant métisse, est encore innocente. Elle m’offre un dessin. Et puis un bonbon. Je lui explique tous les kilomètres que va faire son dessin. Elles repartent.
Je me mets sur un ponton en bois près de barques pour manger. Le coucher de soleil en face de moi est magnifique. Mais bientôt, je suis envahi de moustiques ! Je me réfugie devant le muret d’une maison où je peux continuer à profiter du spectacle. Ce soir, c’est Curry de poulet à la crème avec son riz – Double Portion (Travellunch). Je rencontre le propriétaire de la maison. Prof de mathématiques à la retraite, il a quelques temps vécu au Mans. Il a fait du hand aussi comme moi. Il part justement voir un match.



Je m’endors rapidement. Les nuits ne sont pas froides, parfois un peu humides, mais au bord de l’eau, on ne peut pas trop l’éviter.


Juvardeil.
Juvardeil.
Moulin d'Ivray, une zone préservée. Un bocage présent.
Moulin d'Ivray, une zone préservée. Un bocage présent.
Le 16e arr. d'Angers.
Le 16e arr. d'Angers.
Tapis de lentilles d'eau.
Tapis de lentilles d'eau.
Making-Off.
Making-Off.
Je suis passé plus vite que prévu...Une grosse éraflure à l'avant sous le kayak mais pas de trou...Ouf! Cheffes.
Je suis passé plus vite que prévu...Une grosse éraflure à l'avant sous le kayak mais pas de trou...Ouf! Cheffes.
Cheffes. Une pause pour reformé le dessous du kayak et faire le plein d'eau potable.
Cheffes. Une pause pour reformé le dessous du kayak et faire le plein d'eau potable.
Juste après Cheffes, je ressens déjà une différence de débit.
Juste après Cheffes, je ressens déjà une différence de débit.
Les vaches parfois très curieuses, parfois prudentes.
Les vaches parfois très curieuses, parfois prudentes.
Pause à Briollay.
Pause à Briollay.
Carrefour entre le Loir et la Sarthe. Un endroit au milieu des champs très paisible. Je suis dans une zone classée Natura 2000.
Carrefour entre le Loir et la Sarthe. Un endroit au milieu des champs très paisible. Je suis dans une zone classée Natura 2000.
Bivouac paisible à Ecouflant où j'ai préféré m'arrêter avant Angers pour la nuit.
Bivouac paisible à Ecouflant où j'ai préféré m'arrêter avant Angers pour la nuit.
L'embarcadère.
L'embarcadère.
Un coucher de soleil superbe mais gare aux moustiques!
Un coucher de soleil superbe mais gare aux moustiques!
Bonne nuit!
Bonne nuit!
 
Jour 9 : dimanche 27 septembre 2015.
Départ : Ecouflant vers 11h00.
Etape : Angers à 12h56.
Arrivée : Bouchemaine à 18h00 (au club nautique).
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 16,33 km

04h57. Je me réveille. J’ai envie d’uriner. Souvent, le soir alors que j’ai déjà enfilé mes sous-vêtements thermiques, mon bonnet et coulé dans mon « sac à viande » et mon duvet, par fainéantise, je ne vais pas aux toilettes ce qui fait que je dois souvent me réveiller en pleine nuit. La lune est bien présente mais pourtant la nuit est noire. Pas un bruit.
10h40. Je vois passer des avirons avec plusieurs barreurs. C’est l’entraînement. Ils viennent du centre-ville d’Angers et peuvent remonter jusqu’à Cheffes. Au petit-déjeuner : Muesli Protéine (marque : Travellunch).
L’homme rencontré hier m’avait proposé de remplir mes bouteilles d’eau. Son fils est là, il me paie le café. Informaticien, développeur, il connaît le licenciement « effet crise » et se met à son compte, auto-entrepreneur. Je repars.
12h16. Je croise un chaland à moteur, barge à fond plat avec des touristes à bord. Ils m’observent passer avec étonnement et amusement. Il y a beaucoup de vent rafaleux, par chance dans le dos.
12h56. Me voici à ramer dans Angers. Je demande à un pêcheur si je peux trouver un endroit où manger tout près de l’eau. Il m’indique la guinguette près du club d’Aviron. Je préviens Anne Leroy que j’arrive bientôt.
13h15. J’arrive sur les pontons du club et attache le kayak. Je vais voir si la guinguette est ouverte. Manque de chance, sur la porte un papier : « pour des raisons privées, la guinguette sera fermée ce dimanche. Merci de votre compréhension ». Anne me rejoint. Nous discutons un peu puis nous décidons d’aller voir plus loin. Elle, à pied et moi en kayak.
13h42. Un bateau. Son nom : « laisser dire ».
13h58. Me voici sur une grande descente à bateau. Anne Leroy m’a rejoint. Elle a une vingtaine d’années et est étudiante en L1 en horticulture. Elle est originaire des Ardennes. Ca fait deux ans qu’elle étudie à Angers. Elle s’y plait bien. La ville est sympa, me dit-elle. Elle s’est inscrite sur Couchsurfing il n’y a pas très longtemps mais elle aime déjà l’idée. Pouvoir rencontrer le week-end des gens pour sortir, discuter. Elle ne rentre pas souvent chez elle. On décide de manger là, sur le bord de l’eau. Elle me propose spontanément d’aller chercher un kebab pour que je puisse rester près du kayak. Derrière, une démonstration de chiens sauveteurs. Essentiellement des Terres Neuves. J’adore ces chiens. Quand j’étais petit, des voisins avait un Terre-Neuve et un caniche, tous les deux noirs. C’était un peu Laurel et Hardy. Avec l’habitude, le couple me laissait tous les jours rentrer chez eux dans leur jardin. Le gros patapouf en me voyant accourrait vers moi, se mettait sur ses pattes arrières et me plaquait au sol avec ses pattes avant et me léchait la figure. Après je courais avec lui et lui faisais des séances interminables de grattage du ventre et de la tête.
Anne revient. On discute d’Angers, de mon projet et de voyages. Elle a visité la Suisse et l’Allemagne, Munich et Brême, en road trip.
Nous nous faisons chacun nos futurs projets de voyage. On parle parapente aussi.
Le repas est finit. Nous allons voir les Terre-neuves se jeter à l’eau. Un mannequin et une vraie personne qui agitait les bras. Les chiens devaient faire la différence et aller chercher la personne qui bougeait encore. Pas toujours une réussite. Souvent le chien revenait avec le mannequin...
Je fais un portrait d’Anne Leroy et elle m’aide à me remettre dans l’eau. Je lui souhaite une bonne fin de week-end.
15h52. Je suis sur l’eau, devant le château d’Angers.

16h09. Je suis devant la promenade Yolande d’Aragon. Il y a un rassemblement de personnes. Ce sont des siestes électroniques comme cela est organisé à Nantes sur l’île aux machines. J’écoute un peu en me faisant dériver. Les mouettes s’envolent.
16h43. Sans le savoir, je longe l’île Robinson. 400 ou 500 mètres plus loin, des sortes de bâtiments militaires. Mais peu importe, il y a surtout une grande descente à bateau. Ouf ! Je vais pouvoir faire une pause.
18h00. Environ six kilomètres plus loin, j’arrive à Bouchemaine. La veille se tenait les Championnats de France de Kayak sur La Maine. Dommage, je les ai loupé. Je m’arrête après le pont et demande à des personnes sur une barge si je peux m’installer sur ces grandes bandes herbeuses. L’une d’elles me dit qu’il y a une aire de camping-cars un peu plus loin avec des robinets.
J’arrive à son niveau mais depuis la rivière je ne la distingue pas bien. Mais de toute façon, ce n’est pas l’endroit idéal pour moi pour planter la tente. 
Je continue et 150 mètres plus loin environ, je découvre le club nautique (de kayak et de canoë) de Bouchemaine. Des marins d’eau douce sont en train de remonter leurs barques sur les remorques des voitures. Des jeunes reviennent d’une session de wakeboard. Ils pensent à une blague au début quand je leur dis : Le Mans à Pornic.
J’installe la tente et les bateaux sous le saule pleureur qui se trouve devant le bâtiment. Celui-ci a un balcon qui surplombe la rivière (en plus avec éclairage automatique). L’endroit est parfait pour y manger ! Ce soir j’expérimente la « Tartiflette Savoyarde » (Mx3). Je m’attends à une grosse blague, une pseudo tartiflette. Je laisse l’eau bouillante réhydrater le sachet pendant les 15 minutes préconisées. Et bien, je suis épaté ! D’aspect et de goût c’est le meilleur plat lyophilisé du séjour ! Je finis le repas à la frontale et je vais me coucher. Nuit de pleine lune.


Avirons venant d'Angers au petit matin. Pour sûr, ils vont plus vite que moi même à contre-courant. Mais profitent-ils du paysage?
Avirons venant d'Angers au petit matin. Pour sûr, ils vont plus vite que moi même à contre-courant. Mais profitent-ils du paysage?
Laisser dire.
Laisser dire.
Privé de guinguette pour Anne et moi.
Privé de guinguette pour Anne et moi.
14h00. Je débarque à Angers.
14h00. Je débarque à Angers.
Anne, couchsurfeuse, me rejoint pour déjeuner ensemble.
Anne, couchsurfeuse, me rejoint pour déjeuner ensemble.
Aujourd'hui, démonstration de sauvetage avec des Terre-Neuves. Ils préfèrent ramener le mannequin inerte plutôt que l'homme en détresse...
Aujourd'hui, démonstration de sauvetage avec des Terre-Neuves. Ils préfèrent ramener le mannequin inerte plutôt que l'homme en détresse...
Anne Leroy, étudiante en Horticulture et baroudeuse. Toujours prête à repartir voyager!
Anne Leroy, étudiante en Horticulture et baroudeuse. Toujours prête à repartir voyager!
Le château d'Angers.
Le château d'Angers.
Le charme du bois.
Le charme du bois.
"La France, la France, des photocopies..." Camille.
"La France, la France, des photocopies..." Camille.
Une péniche, des vélos, what else? Si peut-être une voile.
Une péniche, des vélos, what else? Si peut-être une voile.
Le barrage mobile descendu m'évita le portage.
Le barrage mobile descendu m'évita le portage.
Les bateaux s'étirent.
Les bateaux s'étirent.
L'île Robinson à la sortie d'Angers.
L'île Robinson à la sortie d'Angers.
La Baumette, maintenant un lieu d'expositions.
La Baumette, maintenant un lieu d'expositions.
Je monte le bivouac au club nautique de Bouchemaine.
Je monte le bivouac au club nautique de Bouchemaine.
Restaurant en terrasse avec vue. Merci le club nautique!
Restaurant en terrasse avec vue. Merci le club nautique!
Ce soir, tartiflette savoyarde lyophilisée! Et bien, ce n'est pas mauvais!
Ce soir, tartiflette savoyarde lyophilisée! Et bien, ce n'est pas mauvais!
Lever de lune.
Lever de lune.
Pleine lune.
Pleine lune.
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