Philavelo entre Santiago et Caracas en passant par la Guyane - 2012
Tout est dans le titre.... Relation de voyage (par messagerie internet interposée) - 90 jours en solo intégral ou presque!
VTT
vélo de randonnée
/
Quand : 05/03/12
Durée : 90 jours
Durée : 90 jours
Distance globale :
6127km
Dénivelées :
+9513m /
-9645m
Alti min/max : 126m/3566m
Carnet publié par Philavelo84
le 25 nov. 2016
modifié le 12 mai 2017
modifié le 12 mai 2017
Mobilité douce
Précisions :
A la nage?
600 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Guayamérim / Porto Velho (mise à jour : 29 nov. 2016)
Distance section :
328km
Dénivelées section :
+143m /
-182m
Section Alti min/max : 126m/143m
Description :
Portion Guayamérim / Porto Velho 100% asfalto ou presque....Nous sommes au Brésil!
Le compte-rendu : Guayamérim / Porto Velho (mise à jour : 29 nov. 2016)
Revenons aux 2 derniers jours, j ai donc quitte Guaja mirim dans la foulée, le jour même du débarquement, petite étape de 50km, a cause du temps perdu a la frontière, des pluies diluviennes et de l état de la route, sur les 330 a faire pour aller a Porto Velho. Le lendemain, je décolle a 6H30, ne sachant pas trop la longueur prévisible de l étape du jour. Les 100 premiers kilomètres, ondulato, chaussée défoncée, la route suit le rio Marmore en surplomb, sympa...Je rencontre un almuerzo vers 11H30, c est de bonne augure, je rejoins la nationale qui va de rio Branco a Porto Velho, en suivant le rio Madeira, il fait très chaud, un peu de vent de face, ca commence a tirer...Vers 16H00, je vois un bled, ca tombe bien parce que l orage de fin d après midi menace très sérieusement. Je m arrête boire un coup et ca dégringole sévère, je suis content d être a l abri, d autant plus que la visibilité est nulle et qu’ il y a beaucoup de camions. Je me décide quand même a demander s il y a moyen de dormir par la, ils me répondent qu’ il n y a rien, qu’ il faut aller a Mutum Parana a 22 km de la, ou a Jaci Parana a 34 km... Il me reste 2 heures de jour, je me dis que c est bon, je repars donc sous la pluie battante, parcours toujours ondulato.... Et la ca commence franchement a merder, au bout de quelques kilomètres, je passe a travers l orage et je sens que la remorque tire sacrement, ca n est pas la première fois que ca m arrive mais ca n est pas facile a sentir, la roue est crevée...Je m arrête pour réparer, pas moyen de vulcaniser, trop d humidité et j ai néglige de remplacer la chambre a air de secours. Je repars donc avec la remorque crevée, vaillant, jusqu’ a Mutum Parana. Le trafic s est densifie, beaucoup de bus, ils sont entrain de construire un barrage sur le rio Madeira, j atteins Mutum ou je vois 2 hôtels, ils n acceptent que les ouvriers du barrage... Vous commencez a comprendre la galère, il fait nuit et il se produit ce que je m étais interdit de faire, me voila sur la nationale, celle ci fait la taille d une départementale en France, avec des poids lourds, des bus et des voitures qui roulent a plus de 140 km par heure, je l ai teste un peu plus tard. A Mutum, ils m ont dit d aller a Jaci Parana a 20 bornes de la, qu’ il y a des hôtels particuliers autres que ceux du barrage. J ai vraiment vu le diable me frôler plusieurs fois et puis un pick up s est arrêté et m a demande ou j allais comme cela, un barbu prénommé Julio César. Je lui ai répondu que j allais a Jaci pour trouver un hôtel et il me répond que c est pareil qu’ a Mutum, ils sont tous réquisitionné par les 1600 ouvriers du barrage. Il me dit qu’ il va a Porto Velho et que si je veux il m emmène, je n ai pas fait de difficultés, extenué, trempe jusqu’ aux os, l étape du jour: 193 kms avec la remorque crevée pendant 30 kms. En fait quand j ai demande les renseignements au premier bled il restait plus de 50 bornes, si j avais su je ne serai pas reparti. Julio ma trouve un hôtel, il a négocié le prix pour moi, nous avons bu quelques bières ensemble. Aujourd’hui il m a trouve un bateau, le seul de la semaine, qui part samedi. Il ma invite a bouffer chez lui avec sa famille, les Brésiliens sont extras, toujours prêts a rendre service.... L histoire se termine bien, je n aurais pas fait les 85 derniers kilomètres, mais je ne regrette rien...Je lui ai dit qu’ il était mon sauveur. Il y a toujours une lueur dans la nuit et la mucha suerte qui m accompagne dans ce voyage et il en faut beaucoup. Il ne faut pas trop se fier aux renseignements glanes sur la route, j ai péché par excès de confiance....